J'ai décidé d'écrire un journal.
Je me surprends à n'avoir cette idée que maintenant, cela fait plusieurs années que la solitude oppressante fait partie de ma vie et j'ai toujours su qu'écrire était une solution saine contre ce genre de problèmes.
Cela dit mon cher journal, je n'écris point pour raconter ma journée délicieusement superficielle. Cela fait bien trop longtemps que je cultive des idées noires, qui ont désormais germé au fond de mon être comme le ferait la moisissure au sein d'un tronc d'arbre malade.
Pourtant, aussi désagréable que soient ces agglomérations de mousse humide au sein de mon esprit, je ne peux me retenir de les maintenir dans l’obscurité et de les arroser à tout instant avec du pessimisme dévastateur.
Les gens autour de moi cultivent l’idée qu'il faut incarner le bonheur que l'on veut voir dans le monde pour inciter les gens à faire de même.
Comme-ci avoir le confort d'une vie bourgeoise était un service rendu à ceux qui n'ont pas la possibilité de faire de même.
Si je suivais leur logique, je serai probablement plus heureuse.
Mais comment être heureuse si c'est au prix du malheur des autres ?
*La suite du texte semble avoir été rayée précipitamment*
Je crois que notre monde a besoin d'une violente réforme.
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