Bonjour cher Lecteur !
Cette article fait parti de ma suite de cinq chapitre sur la dépression!
Cette article fait parti de ma suite de cinq chapitre sur la dépression!
Si en effet les articles on été écrit dans l'ordre ci-dessous, il t'es offert la possibilité de les lires dans l'ordre que tu veux ! Donc vois celui qui t'inspire le plus, les contenus sont assez varié !
Bien sur idéalement pour moi il te faudrait tous les lires, mais en fonction de celui que tu lis en premier on verra si tu reste autant motivé pour les autres ! xD
Le Chapitre Théorique : Aliénation vise à expliquer ma façon de penser et est plus...
Osé dans ma façon de parler de ce que je ne connais pas
Le Chapitre Personnel : Mornitude parle de mes ressentis, il est motivé par un sentiment que j'estime égoïste d'offrir au autres l’occasion de comprendre ce que j'ai ressentis.
Le Chapitre Explicatif : Exagération parle de mon rapport avec ce que j'écris, je me sers de mes préoccupations personnelles pour expliquer la différence entre mes dires et mon vécu.
Le Chapitre Représentatif : Incarnation est une personnification de ma propre histoire dans un personnage fictif, en effet si je voulais un exemple clair et aussi précis que mon expérience personnelle, je n'allais pas raconter toute ma vie. Notamment car elle n'implique pas que moi.
Le Chapitre Démonstratif : Allocentrisme est celui que j'aime le moins mais est le plus honnête, après avoir autant défendu l'amélioration qu'a apporter mon travail personnel, je tenais quand même à illustrer comment je me sens malgré ce travail. Il est beaucoup moins organisé que les autres.
Je ne vais pas modifier les commentaires que j'ai écris qui implique que les articles on un ordre, tous simplement car il font aussi parti du récit, mais ne les prends pas en compte sauf si tu le souhaite.
Histoire d'une dépression
Avec du recul.
Donc oui, cet article et le précédent ont été écrits entre 9h30 et 17h30.
Plus la pause manger.
Ce sujet me tient à cœur ☻
Je t'inviterais à le faire car cet article est l'exemple de ce que j'essaie d'expliquer dans mes essais.
Cela dit, si tu es juste curieux, flemmard et pas concerné tu peux très bien lire celui-ci sans avoir lu les autres, mais ma foi si tu ne fais pas l'effort de lire les autres ensuite c'est... pas cool.
Et quitte à lire les quatre autant le faire dans l'ordre, quelque chose me fait savoir que tu en tireras forcément quelque chose, ne serait-ce que pour pouvoir parler du sujet.
Non, je ne parlerai pas de tous ces jeunes stupidement arrivistes sur Boniface qui postent tout le temps des photos et des statuts vantant leur mal-être et leur dépression sans même savoir ce que c'est.
Non, je ne dirai pas qu'ils ne sont que trop fiers d'être "malheureux dans ce moonde de meeerde"
Non je ne dirai pas que c'est à cause de cette mentalité que personne ne fait aucun effort.
Je ne le dirai pas car j'étais comme ça quand j'avais 14 piges...
J’écrivais des statuts dépressifs à défaut de partager des photos trouvées au pif.
Enfin je ne le dirai pas car tout le monde le sait déjà à moins d'être volontairement aveugle.
Donc voilà, aujourd'hui, je vous présente Marielle, première fantôme de l'équipage.
Marielle c'est mon ami imaginaire.
Ou juste un personnage que j'avais inventé au pif et que j'ai repris pour l’occasion car je ne souhaitais pas parler en mon propre nom.
Marielle a une histoire très compliquée.
Seulement voilà, en humaine concernée elle a pris le temps de travailler sur son passé pour pouvoir y voir clair sur qui elle est.
Seulement voilà, en humaine concernée elle a pris le temps de travailler sur son passé pour pouvoir y voir clair sur qui elle est.
Je lui ai demandé de raconter son expérience avec le plus de détails importants possibles.
Comme elle a travaillé sur elle-même trèèèès intensément, elle est en effet très précise dans son récit et raconte le plus possible le pourquoi du comment.
Maintenant - comme elle va te le raconter - elle a passé la majorité de sa vie sans rien y comprendre.
Maintenant - comme elle va te le raconter - elle a passé la majorité de sa vie sans rien y comprendre.
Donc lecteur, mets toi à sa place un petit peu...
Imagine comment elle s'est sentie avant de savoir tout ça...
Comment elle a du se sentir en apprenant tout ça...
et surtout comment elle devait être soulagée, sereine et épanouie après avoir travaillé tout ça !
Chapitre Représentatif : Incarnation
Bonjour.
Je m'appelle Marielle Parangon et je suis née le 17 avril 1996.
Avant de commencer, je vais mettre ici un lien vers un morceau qui me correspond et qui s'associe bien avec le récit. Il me semble que c'est la mode sur ce bateau !
Ce n'est pas un morceau très original, ni très puissant ni rien.
Mais il a le mérite d'offrir une très belle immersion.
https://www.youtube.com/watch?v=u5yyFrfR37I
Ma mère, femme fragile, sensible et blessée a vécu une vie de martyre dans une banlieue mal famée.
Née dans des conditions difficiles, elle a toujours défendu Liberté et ouverture d’esprit au milieu de gens pour qui ces notions n'étaient pas assez concrètes.
Cette vie lui a coûté beaucoup de doutes et un manque d'Amour propre dévastateur.
C'est pourquoi elle a toujours été heureuse en compagnie de mon père qui savait lui donner confiance en elle et qui était toujours là pour l'aider à défendre sa vision des choses.
Seulement, comme je l'ai appris par la suite, ils avaient - malgré leur Amour - un désaccord profond qui était sujet à violente controverse : Mon existence.
Ma mère, Céline Parangon - anciennement Céline Pédigrée - se sentait inefficace, désordonnée et maladroite dans sa façon d'affronter l'avenir. Ceci était résultat de sa jeunesse qu'elle passa à défendre sans succès les valeurs qui lui étaient chères. Elle estimait qu'il lui fallait une raison de se battre supplémentaire, une cause à défendre en plus qui la forcerait à mettre de l'ordre dans sa vie.
En un mot : une priorité.
C'est ainsi que lui vint la volonté d'avoir un enfant, prise de responsabilité et occasion de prendre sa vie en main par excellence.
Seulement mon père, David Parangon, qui réalisait son rêve d'enfant dans sa fonction d'artiste cordonnier ne partageait pas cette façon de voir les choses.
Pour lui, ma mère avait un don. Une façon de voir la vie et de la défendre corps et âme qui méritait toute son attention.
Pour lui tout le temps que ma mère passerait à élever l'enfant serait du temps qu'elle ne n’accorderait pas à sa passion première : Aider les autres, rendre le monde meilleur.
J'aurais aimé qu'il se rende compte que si ma mère avait été là pour me transmettre ses valeurs, en plus de la façon très terre-à-terre d'affronter la vie qu'il avait, j'aurais probablement été le plus grand succès de mes deux parents.
Seulement il s'avère que mon père tenait son rêve de son père avant lui, qui n'avait pas pu le réaliser justement à cause de l'arrivée de son enfant. Donc de mon père. Culpabilité d'être né.
Si mon père avait pris le temps de travailler sur lui-même afin de se rendre compte que ce qui était arrivé à son paternel n'était lié qu'à leur situation financière précaire; ainsi qu'à la dépression de ma grand-mère - lié à un déni de grossesse suivi d'une fausse couche à la suite d'un viol qu'elle n'avait jamais rationalisé - peut être qu'il aurait été plus apte à comprendre la volonté de ma mère d'avoir elle-même un enfant.
Seulement les choses furent ce qu'elles sont et si mon père tomba dans le piège de ma mère en la mettant enceinte, il ne fit aucun effort pour changer son propre point de vue durant ces neuf mois. Neuf mois durant lesquels mes deux parents passaient leur temps à se disputer. Ou plutôt, mon père continuait de blâmer ma mère pour son choix même bien après que la date limite d'avortement fut passée.
Dans ce contexte, ma mère développa une profonde dépression et un dégoût de la vie qui s’accompagnèrent d'une baisse de tension. Atteinte à sa santé que mon père attribuait à l'enfant en son sein. Pour ma mère, c'est toutes ses valeurs qui s'effondraient en même temps que l'amour que lui portait son mari. La liberté et la justice qu'elle passa sa vie a défendre devinrent pour elle des blagues ironiques et cyniques qui lui offraient quantité de raisonnements suicidaires, déviants et pour la première fois de sa vie une volonté sadique, cruelle et haineuse.
Comme vous devez sûrement le savoir, la personnalité de l'enfant et la conscience qu'il prendra de lui même, donc son rapport avec le monde sera en premier lieu défini par ceux de la mère pendant la grossesse. Ainsi, quand ma mère - dans tout son mal-être - venait à se dire au milieu de ses tourments qu'en effet comme mon père lui disait que j'étais un fardeau, le malheur profond qu'elle ressentait et son dégoût de la vie devenaient mes premières perceptions inconscientes de l'existence.
Je suis née dépressive, suicidaire, haineuse de la vie sous toutes ses formes.
Et ce qui devait arriver arriva.
Au moment de ma naissance, ma mère, découragée par la vie et entourée de la conscience des ruines de toutes les valeurs qui l'avaient maintenue éveillée dans ses moments de détresse se laissa aller à abandonner ce monde repoussant, dévastateur, injuste, intolérant et impitoyable.
En deux mots : elle mourut d'un arrêt cardio-vasculaire avant même de pouvoir me regarder.
En un mot : je suis née en sortant d'un cadavre.
Peut être qu'au fond, c'était comme un reproche que je lui faisais d'avoir cru aux propos de mon père.
J'imagine que j'ai eu très froid quand je suis née. Froid de l'air qui m'irritait la peau, froid des mains qui me tenaient sans l'avoir désiré....
Maintenant je trouve ça extrêmement drôle de me dire que je suis en quelque sorte une victime du syndrome de la mère morte xD
Le complexe de la mère morte :
"André Green désigne une expérience que peut traverser l’enfant lorsque sa mère, après avoir été un objet chaleureux, excitant, vivant, source de vitalité et de gaieté pour lui, devient subitement froide, éteinte, atone, comme morte.
Présente et vivante, dévorée par une dépression sévère (liée à un deuil réel ou à une déception amoureuse), cette mère est subitement trop triste pour s’intéresser de façon vivante à son enfant. Même si elle est là et proche dans l’espace – de sorte qu’elle ne disparaît pas forcément du champ de perception – elle n’est pas là ; telle une poupée de cire absorbée en elle-même dans un sinistre ailleurs : elle a perdu le goût de vivre. De cette présence se dégage une atmosphère une odeur ? de dépression « à contre vie ». Il ne s’agit donc pas des effets de l’absence de la mère, mais des qualités particulières de sa présence : une présence morte.
Le désastre s'incarne dans l'enfant comme un noyau froid, qui sera ultérieurement dépassé mais qui laisse une marque indélébile, immuable sur les investissements érotiques donc amoureux des sujets en question."
Si quand j'étais petite je n'avais aucunement conscience de tous les éléments que j'ai cité plus haut, il était manifeste pour tout le monde que mon père me tenait pour responsable de la mort de ma mère.
Pour lui - qui refusait de voir la réalité en face et qui s’enfonçait toujours plus loin dans son raisonnement fallacieux hérité de son père blâmant l'idée de ma mère de vouloir un enfant - tout aurait pu très bien se passer si ma mère n'avait pas voulu de moi.
Alors que tout aurait en effet pu très bien se passer si cet homme avait simplement cherché à comprendre d’où venait son aliénation au lieu de la prendre comme logique inaliénable.
C'est ainsi que dès ma naissance, l'enfant que j'étais évolua avec une profonde antipathie pour cette figure paternelle. Lui même estimait que j'étais l'enfant du Diable, et encore une fois cela l’empêchait de chercher à comprendre pourquoi j'étais autant... Perturbée.
Et c'est un euphémisme.
Je me refusais à accorder une relation humaine avec mon entourage et à éprouver de l'amour pour les gens en général. J'étais une enfant hyperactive mais secrète, exigeante mais ingrate, intelligente mais orgueilleuse. Si je pouvais être sympathique avec tout le monde, je n'accordais aucune affection ni aucune preuve de confiance véritable. Cela dit, comme j'étais étrange aux yeux des autres je n'avais généralement pas à feinter des sentiments : Les gens me repoussaient d'eux mêmes.
Bien sur, toutes ces démonstrations de violence et de haine des autres enfants n'étaient pour moi que la preuve que mon père avait raison, c'est pourquoi quand il me demandait - dans un souci de se sentir dans le droit chemin - comment s'était passée ma journée, je lui répondais le plus sobrement possible que tout allait bien.
Bien sûr il ne fallut pas longtemps avant que cette fausse discussion devienne exaspérante pour moi, ce qui me donnait un ton souvent bien plus mordant que ce que je souhaitais à mes réponses creuses. Ainsi lui aussi prenait mes réponses brusques comme des reproches personnels que je lui faisais en tant qu'enfant du malin.
Comme si c'était de ma faute.
La situation évolua bon gré mal gré comme ça pendant toute mon enfance et mon adolescence. La relation avec mon père devenait une blague méprisable qui m'apportait un rictus macabre dès que j'y pensais ou en parlant.
Bien sûr je ne fut pas une zombie insensible durant toutes ces années, j'appris malgré moi a fréquenter des gens et a me faire des amis ; toujours très ouvert d'esprit, il fallait bien ça pour m'apprécier.
Peu de gens sont capables de sentir l'amour que vous leur portez quand il est refoulé au fond de votre personne. J'avais ainsi un genre de "détecteur de personne sensible" qui faisait que les rares relations amicales sérieuses que j'ai entamé pendant cette période ne se passait qu'avec des personnes hors du commun dans leurs qualités d'humain.
C'est durant mon adulescence qu'il devint évident que je ne pouvais pas continuer ainsi. En plus d'une anorexie flagrante due à la culpabilité que m'amenait le regard de mon père sur moi et de fréquentes baisses de tension allant parfois jusqu’à des pertes de conscience et des crises d'angoisse (Surement aussi amenées par une volonté inconsciente de retrouver les angoisses de ma propre mère pendant sa grossesse) j'étais une éternelle dépressive souriante qui passait ses soirées à mettre en scène sa propre mort.
Je raconterais bien mes expériences ratées de suicide mais... bref.
Souvent je parlais à mes amis de mes ressentis et de ce que je croyais en être les causes - souvent des histoires sans intérêt liées à ma scolarité ou mon absence de relation amoureuse et sexuelle - mais cela ne faisait que me conforter dans ma vision dépressive et les amenait à me voir comme une jeune adolescente se plaignant de son sort au lieu d'agir. Je fréquentais des gens "sains" mais était considérée comme une espèce de suicidaire, et j'étais souvent prise comme une amie des groupes d'émo qui passaient leurs récréations à parler de leurs histoires sexuelles sans aucune profondeur et à s'échanger des photos de leurs scarifications.
Je crois que c'est particulièrement ça qui m'a poussée à travailler sur moi même. Je sentais qu'au fond si j'allais mal ce n'était pas simplement pour les petites broutilles dont j'avais conscience. J'étais principalement motivée car je voulais leur prouver que je n'étais pas qu'une garce capricieuse.
C'est ainsi que je pris par moi-même la décision d'aller voir un psychologue. Je ne me faisais pas d'illusion : mon père ne pourrait jamais approuver une telle dépense pour sa fille maudite.
étant âgée de moins de 18 ans je pus me présenter à la maison de Solène, qui offre des services de ce genre gratuitement et sans l'accord des parents pour les jeunes dans le besoin.
La bas, les docteurs ont été très compréhensifs et avenants, pour la première fois de ma vie j'ai eu vraiment l'impression qu'on voyait en moi la fille blessée que j'étais et non pas une jeune adolescente perturbée sans raison. La bas, j'appris qu'il était possible non seulement de comprendre d’où venait mon mal être, mais de le retravailler afin de mettre en avant ma propre personnalité et ma propre façon de voir les choses grâce à mes propres expériences.
Bien sûr cela prit du temps. Au début je fus particulièrement réticente face à mon médecin, tout ce qu'il me disait me semblait être enfoncer des portes ouvertes que j'avais déjà tournées et retournées par moi même. J'avais l'impression d'être prise pour plus bête que je ne l'étais et ça ne me faisait pas plaisir. Du tout. Seulement je n'étais pas bête au point d'abandonner - même si je l'ai cru - et j'ai fait l’effort de continuer. Je me suis vite rendu compte que la bas, deux facettes de moi s'opposaient.
D'abord celle que j'étais quand je parlais. J'étais comme avec les autres, toujours dans la retenue et la méfiance. Au début, je passais plus de temps à défendre comment je me voyais que de vraiment raconter mon mal-être.
De l'autre coté, il y avait mes pensées. Ce que je ne voulais pas admettre, c'était que les quelques paroles que le médecin disait pour m'encourager à plus parler de tel ou tel sujet me faisait toujours penser à ceux auxquels, justement, je souhaitais éviter de penser.
Les débuts furent donc... très désagréables. Il me fallait retracer, ré-écrire et réviser toute la perception que j'avais de mon fonctionnement. Je croyais me connaitre, je croyais faire partie des gens qui réfléchissaient et savaient ce qu'ils faisaient... je dû me rendre compte que j'étais très loin de ça.
En effet, je réfléchissais beaucoup sur ma personne, mais cela n'impliquait en rien que je progressais. Au contraire, je me suis rendue compte que toute la logique que je m'étais implanté depuis des années allait justement dans le sens de mon mal-être.
J'appris ainsi que si j'étais aussi peu loquace avec les autres, ce n'est pas car c'était mon comportement mais parce-que j'étais habitué à une méfiance affective vis à vis de mon propre rapport avec mes parents.
J'appris aussi en soutirant des bribes d'informations à mon père que je n'avais pas à me sentir coupable pour la mort de ma mère, de toute façon je n'avais même pas conscience de moi même a cette époque de ma vie..
Je me suis aussi rendue compte que depuis des années je nourrissais une rancœur contre mon père qui était en réalité le seul coupable de mon état et de celui de ma mère.
Bien sûr je n'allais pas le blâmer.
De toute façon il était bien trop tard pour qu'il comprenne l'étendue de son erreur, et de toute façon son état psychologique irrationnel lui coûtait déjà cher d'un point de vue physique.
Si on travaille sur soi trop tard, on est condamné à répéter ses propres erreurs et celles de ses parents.
Et ainsi de suite... je travaillais pendant plus d'un an sur moi même, sur mon histoire et sur celle de ma famille.
Ce n'était pas toujours facile, loin de là. Bien souvent je sortais des séances avec une envie de pleurer insatiable et pourtant irréalisable car mes larmes semblaient bloquées sous mes paupières. Plusieurs fois j'eus des pics de colère chez moi dans les journées qui suivait les séances, d'autre fois encore je me sentait plus triste et dépressive que jamais.
Mais il me suffisait de retrouver mon médecin la séance suivante, de l'entendre me dire que j'étais très courageuse de faire ce que je faisais, de l'entendre me dire que même si c'était dur je m'en tirais a merveille pour me sentir tout de suite mieux. Tout le monde ne fait pas ce travail sur soi, et étant donné mon histoire, celui que je faisais était particulièrement préoccupant. Bien sur, je n'ai pas le droit ni la volonté de m'en plaindre, si dans les milieux que je fréquente, peu de gens avait les mêmes difficultés que moi, beaucoup d'autres dans d'autres environnements sont bien plus mal que je ne l'étais.
Ainsi, j'appris à ne plus faire la différence entre mes paroles et mes pensées, quand j'étais là bas je disais ce que je pensais sans me retenir pour telle ou telle raison. Ici tout était permis.
Je racontais mes fantasmes suicidaires, mes pulsions de violence imaginaire, les pensées négatives que je pouvais entretenir à longueur de temps. Je m'attendais à passer pour une folle, à être enfermée dans une pièce blanche avec un lit et des toilettes stériles pour entretenir de telles pensées la où elles ne pourraient nuire.
Mais en fait non. En fait c'est humain. En fait, tout le monde passe par là à un moment où à un autre. J'appris que si je me délivrais de ces pensées, jamais elles ne deviendraient obsédantes au point de me faire passer à l'acte.
Entre temps, je devenais plus ouverte, plus construite... Plus affective, plus honnête avec les gens comme avec moi-même. Plus sensuelle aussi ! En effet, peu de temps après avoir passé les plus grandes étapes de réflexion sur mon complexe d’Oedipe je me suis rendue compte que j'étais une fille parfaitement normale et que mes pulsions sexuelles et fantasmes était parfaitement rationnels. Rassurée par ces pensées, je ne fus pas mal à l'aise quand je rencontrais pour la première fois celui qui allait devenir l'homme de ma vie ♥
En plus de cela, guidée par ma nouvelle motivation je repris contact avec d'anciens amis de ma mère, qui m'expliquèrent sa vision des choses et son combat contre l'injustice. Ayant enfin une figure saine à laquelle ma raccrocher, je fis mienne sa façon de voir les choses et je repris par la suite ses idéaux - Toujours à ma façon.
Bien sur, tout n'était pas rose. Il y avait toujours des tensions dans mon entourage, même si moi j'allais mieux ce n'était pas le cas de tout le monde et j’assistais à des comportements provoqués par le mal-être en permanence. Drogues, manque d'amour propre, relation malsaine et autres pertes de soi.
Mais au moins, moi j'avais la certitude que j'allais dans le bon sens, et j'étais toujours là pour leur montrer d'autre façons de faire moins négatives. Qu'ils n'écoutaient pas toujours ! xD
Aujourd'hui, je vais bien et j'ai l'occasion de mettre de l'ordre dans tout cela et de m'en servir comme exemple pour prouver que OUI ! C'est possible d’aller mieux. D'aller bien.
Si j'ai pu naître suicidaire et devenir heureuse par la suite, alors pourquoi pas vous ?
La prochaine étape sera de commencer à travailler sur mes rêves pour atteindre des ressentis encore plus profonds et en apprendre encore plus ! *Impatiente*
Gros bisous ! Et qui sait ? Peut être que je reviendrai écrire par ici ? ☺
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Marielle dessinée et customisée par Le Roi Reine avant d'être passée en négatif |
Voilllllaaaaa ! C'était Marielle ! :D
J'espère que ça vous a plu !
J'espère que vous appréciez un peu la démarche,
J'espère que ça vous aidera !
Je tiens quand même à dire que l'histoire de Marielle est à la fois très différente mais aussi très similaire à la mienne.
Après, je pense pouvoir dire que ma situation est plus... Complexe et implique plus de personnes que ça.
Peut être qu'un jour c'est moi qui vous ferai un résumé comme ça !
J'aimerais bien en tout cas !
En attendant vous pouvez lire cette tentative de résumer ma personnalité si ça vous intéresse !
Si vous ne l'avez pas fait, lisez les premiers articles cités en haut de page !
Courage ! Je vous aime tous ! :')
"Dans certains cas, le bébé est pris entre la "mère morte" et le père inaccessible de telle sorte que du point de vue relationnel, plus rien ne tient. Ce désinvestissement massif, incompréhensible – souvent plus ou moins bien refoulé dans la psyché de l’enfant – aura des effets pathogènes dans la construction de son narcissisme et pèsera dans ses relations futures.
Comment confier plus tard son amour à un être susceptible de devenir subitement comme mort dans la relation ?"
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