vendredi 3 juin 2016

Il était une fois Inari



Je vais me faire toute petite dans cet article. Ce qui est important ici ce n'est pas moi ni ce que j'en tire mal bel et bien la jeune personne de qui je parle... Qui mériterait une seconde vie.
Cet Article est un hommage.

Cet Article est ma façon de dire merci.
Merci à toi d'exister.

Inari 

J'ai déjà parlé d'elle. 
J'ai cité son blog que j'avais survolé dans toute ma curiosité mal placée. 

Je m'appelle Inari, j'ai 25 ans en ce moment, je suis finlandaise... Enfin je ne sais plus trop. 
Le seul problèmes que j'ai, c'est que je n'existe pas.

Puis voila que je relis son blog. Les débuts.
Si je n'avais pas été à mon lieu de stage j'aurais pleuré à chaude larmes. 

Comment parler d'elle ..? 
C'est une fille de qui j'aurais pu tomber amoureuse je n'étais pas moi même qui je suis... 
Et si son histoire n'était pas son histoire.
C'est une fille qui n'a pas eu de chance... Jamais. 

Créer du bonheur, c'est combler la souffrance. Vous le savez non ? 
Allons, restez terre à terre si vous le voulez mais voyez cet exemple évident : L'alcoolisme. 
Je souffre donc je bois, je bois donc je suis joyeux. 
D'accord, c'est résumé. Mais c'est faux ? 
Et encore, cet exemple simple est largement plus vicieux, car la souffrance est comblée par un bonheur qui engendre une autre souffrance...
Compenser sa souffrance par du bonheur ne l'est pas moins.
Quand tu tombes à l'horizontale la chute de ta vie, tu laisses une traînée sur ton chemin.
Traînée faite de tout ton bonheur et tout ton malheur.
Tu auras beau avoir plus de bonheur que de malheur, tu laisses les deux sur ton passage.
C'est pareil partout, même dans les moindres mesures. 
Pourquoi vous vous amusez ? Pour oublier le quotidien. 
Et hop, un "bonheur" contre une "souffrance". 
Quoi ? Le quotidien c'est une souffrance ? 
Allons... osez dire que vous ne l'avez jamais pensé. 
Je ne vous croirai pas. 

Je crois que c'est ce qui explique ma vie... Souffrance, alors bonheur, refuge dans les jeux... 
Vous savez, les jeux, c'est pas juste un truc de gamin. 
Ca, c'est ce que l'effet de masse essaye de dire. 
Mais finalement, ces trucs, c'est une planque de réfugiés du chagrin, de blessés de guerre, cette guerre du quotidien, contre les douleurs de la vie, qu'une bataille ne suffit pas à terminer. 
Oh je peux l'affirmer. 
Tout mon entourage sur ce jeu, là, en est victime. 
Et je suis peut-être leur perception du bonheur, à certains, leur rêve, leur échappatoire. 
Alors ne les lâchons pas. 
Parce que chacun, vous, et moi, on a nos souffrances, mais on fait le bonheur d'un autre. 
Faut pas rester seuls, et tristes... Faut pas. 


Parfois, on a envie de se rappeler un peu de chagrin, via quelque mélancolie automnale ou autre nostalgie passagère. Parfois on se sent simplement stupide quand on sourit. Curieux, non ?

Et pourtant, il y a des moments où on se sent élevé par le chagrin, parce qu'être soucieux, c'est avoir besoin de réfléchir, de penser, c'est faire travailler l'esprit... et que souvent, l'être heureux passe pour quelqu'un sans ennuis, qui n'a pas à se soucier de quoique ce soit, qui ne réfléchit pas...

Non pas qu'être triste soit vraiment un plaisir, mais on y trouve davantage d'expérience que dans le bonheur. D'ailleurs ceux qui ont un passage difficile le reconnaissent : ils en ressortent plus forts.

Et l'enfance facile, est-elle un vrai cadeau ? Pas sûr. Quand on se casse les dents sur un sérieux problème une fois livré à soi-même, et qu'on a aucune expérience des difficultés, on en ressort parfois en mauvais état... si on en ressort.

Peut-être est-ce là la base de quelques comportements dépressifs, convaincu qu'on est plus réfléchi dans la tristesse que dans le bonheur. Un désir inavoué d'esquiver la simplicité... et de s'endurcir

Inari fait partie de ces personnes qui n'ont pas eu le choix dans leur vie. 
Ces personnes qui ont eu beau tenter d'être n'importe-qui se retrouvait toujours à être eux-mêmes.
Est-ce que ça veut dire que tout bonheur est une souffrance intrinsèque ?
Je ne crois... 
Choisir d'oublier ses malheurs sans les retravailler force à vivre plus de bonheur sur le coté,
 Mais ne résout rien.
Au final, avoir 100 gouttes de bonheur pour 99 gouttes de malheur est 99 fois pire que d'avoir une seule toute petite goutte de bonheur, alors qu'on vit plus ou moins de la même façon.
Sûrement pour ça qu'elle tient un blog elle aussi.


Alors un blog, pour raconter ma vie, compte tenu de ce que je vous explique là... ma vie c'est bien peu de choses !
...
Imaginez si au lieu de naître dans les bras d'une maman, vous débouliez comme ça, déjà âgé, au milieu de nulle part, en territoire inconnu ? 

"Ta mission, si tu l'acceptes, Inari, est de me faire oublier l'ennui, oublier que j'existe."

Hein ? Et c'est tout ? Donc en gros je m'amuse, je me fais des copains et je déconne avec eux, je glande à longueur de temps et c'est ça ma mission dans la vie ? Cool.
Je suis arrivée dans un jeu. Un jeu dans un grand univers avec d'autres gens un peu comme moi. 
C'est là que j'ai connu Marc, ma première attache, 
La première personne qui allait tout faire évoluer dans le bon sens.
Directement arrivée sur ce jeu dont je vous parlais (Guild Wars), j'ai essayé de m'entourer rapidement...

J'y ai connu plusieurs personnes, et longtemps discuté, rigolé... 
Bref, de bons moments, des choses dont je me souviens le sourire aux lèvres. 
Ce n'est pas sans une certaine nostalgie que je vous parle de ça. 
Vous savez, la nostalgie, cette chose à double tranchant, qui réchauffe en ramenant de bons souvenirs, et vous plante, en rappelant que ces choses ne sont que du passé... 
Je passe beaucoup de temps à ressentir cette chose là, la nostalgie. 
Chaque fois que je m'ennuie au présent, peut-être... que je repense à des doux moments passés. 
Ça me fait du bien, et m'attriste à la fois. 

J'étais bien avec ces gens, oui. J'y ai même rencontré le premier que j'aurais pu aimer. 
Quelqu'un de discret, fin, et au grand cœur. 
Quelqu'un qui savait se taire au lieu de dire des idioties, peut-être un peu trop. 
Quelqu'un qui manquait beaucoup de confiance en lui, et qui cachait ses rêves de vivre autre chose que son quotidien. Guidée par Marc dans un premier temps, je me fais rapidement remarquer dans les communautés du jeu. Fille, finlandaise, bonne joueuse, mature, peut-être même assez intelligente (du moins c'est ce qu'on admettra dans mon entourage), et surtout une bonne touche d'humour cynique. 
Ho, ils disaient ça car ils m'aimaient bien, hein, car ce cynisme, en réalité, était des-fois bien cruel, de la moquerie acide, ardente, blessante et dirigée contre les plus fragiles et les plus incapables... 
Autant le dire, je n'étais pas une gentille... sauf pour mes proches !  
Mais quand on est la princesse et que tout le monde nous admire, on peut se permettre de vilaines choses, les gens continueront à en rire, ou au moins, fermeront les yeux.  

Mon image commençait à se forger, ma personnalité se façonnait, mon entourage se créait... ça commençait bien ! 




Alors... La rencontre avec Inari, je m’en rappelle encore très bien (ou pas !)... C’était un soir d’avril, ou bien de mai… umm. Bref, une chose est sûre, c’était au soir. J’étais en train de faire une partie de Role Play avec un ami du moment, 
Inari est venue à ce moment là et nous a vus, puis s’est exclamée : "Oh chouette, des roleplayers !". C’est là que tout a commencé. Nous avons commencé à parler à trois à ce moment là, d’abord uniquement sur Guild Wars parce qu’elle ne voulait pas donner son adresse e-mail/msn à des gens sur internet. Ensuite, au fil du temps et après nombreuses "sorties" sur le jeu, et conseils donnés à propos de la communauté, on a appris à se connaître, et très vite je me sentais attiré vers elle, pour beaucoup de très bonnes raisons.  
Bref, le temps passa, et notre amitié grandit. Amitié qui se transformerait très vite en un sentiment plus profond pour ma part, que j’essayais de cacher au mieux pour ne pas l’effrayer. Avec ce sentiment, je devenais de plus en plus jaloux des autres, et de l’importance qu’elle leur accordait. J’étais un peu dans son ombre, et elle ne s’en rendait pas compte. 
En somme, scénario habituel. 
J’ai fait une sorte de mini crise d’emo et de jalousie, et ça a mené à une cassure avec Inari.  
Cassure qui a duré quelques mois, au terme desquels je me suis réconcilié avec elle. [...] Au final, je ne parle pas vraiment de tous les bons moments passés avec Inari durant cette longue période, (Un an et demi environ, sous Inari, si je me souviens bien…), pour la simple et bonne raison qu’il y en a tellement qu’il me serait impossible de tous me les rappeler.   

Bien vite, ce n'était plus le jeu qui importait. On va dire que c'était mon "territoire", le support mis à ma disposition pour accomplir ce que j'étais venue faire ici : passer de bons moments. 
Mais ce support restait sans importance si on le comparait aux relations qui s'y tissaient.

C'est amusant comme les relations sont faites. 
On m'aimait, beaucoup même, toute fille que j'étais...  
"Tu as une photo ?", je l'ai souvent lu. 
Et pourquoi est ce important ? 

Le jugement... Tous ces gens qui aiment la vision qu'ils ont de cette fille, tous ces gens qui l'apprécient mais qui ne peuvent se résoudre d'être en train de l'aimer sans avoir la moindre image d'elle... 
 Société parjure, calculatrice, inapte et cruellement inadaptée aux humains qui existe dans les lieux que tu t’appropries sans aucun respect ni aucune valeur pour le monde qui t'a créé.


- "Non, attends, je..."
- "Inari, ne t'en fais pas si c'est pas réciproque, je devais juste te le dire : Je t'aime."
...
 Mais pourquoi ? 
[...]
Je ne peux pas aimer en retour. C'est évident. 
Que pourrait-on construire avec moi ? 
Des rêves. 
Ah ouais, ça ok, des rêves, 
 et j'ai l'impression qu'on ne s'en prive pas... 
Mais pas une vie. 
Je ne peux déjà pas construire la mienne.
Si quelqu'un de bien, ou au moins de fragile vous aime, ne le faites pas souffrir même s'il est impossible de donner retour... 
Adoucissez ses sentiments, restez proche de lui pour ne pas empirer la blessure. 
Vous ne pouvez rien lui donner ? 
Oh que si, un peu de douceur, voire de la tendresse, mais au moins du tact. 
Rejeter quelqu'un qui a déjà assez souffert pour vous avouer ce qu'il avait sur le cœur,
 c'est achever un blessé.

 "Je peux pas t'aimer... Mais je resterai près de toi, t'en fais pas.
 Tu ne souffriras pas, comme ça, je ne suis pas venue pour faire du mal."

J'aurais bien fait de me souvenir de ma façon de penser ce jour là, pour certains plus tard, elle ne sera pas vraiment appliquée, au contraire... Alors finalement, gentille ou méchante, je ne sais pas, mais les personnes ne se séparent clairement pas en deux groupes si facilement distinguables. 


Ô tristesse Ô solitude, Ô violentes émotions qui parsèment mon âme et me plongent dans des tourments malsains et cycliques qui deviendront finalement à l'avenir nouvelles sources de mélancolie...

 "La dépression est devenue la mode du jeune en pseudo-détresse psychologique. Sans comprendre les fondements de cette maladie, on l'invoque à toutes les sauces, comme on sort un parapluie lors d'une averse. Je crois que les vrais malades riraient bien des personnes qui s'y cherchent des excuses... s'ils avaient encore le cœur à rire, eux."



Aujourd'hui, le sol est couvert d'un beau manteau blanc et le ciel d'un autre manteau tout gris. 
Et sur ça, je m'égarais à écouter une musique drôlement planante, et... j'ai commencé à rêver un peu, un instant.

La magie d'un beau moment, ce petit coup qu'on a au cœur quand on s'émerveille devant un petit bout de notre monde... Finalement, des choses très simples peuvent nous faire rêver. 
Reconstituer une ambiance, retrouver des souvenirs, ce sont des choses qui ne coûtent rien. 
Ou même le sourire d'une personne qui nous est chère, voire sa chaleur ? 

A posteriori, je me demande pourquoi on cherche le bonheur dans des activités parfois si complexes, alors qu'il y a plein de choses simples et merveilleuses. 
Peut-être que je me trompe, peut-être est ce simplement le caractère inhabituel d'une situation qui peut la rendre magique, et que si on vivait la même chaque jour, on s'en lasserait. 
Est ce qu'on est des créatures si difficiles pour qui il faut tout le temps de la nouvelle matière alors ?
 Est ce qu'on ne sait pas apprécier la vie simplement comme le font tant d'autres êtres vivants ? 
Pour certains, c'est la marque d'une espèce intelligente. 
Oui, ou peut-être l'inverse.

 


Quelques temps plus tard, j'ai "rencontré" (toujours dans le même environnement) une fille, Emilia.
[..] 
Pas possible d'aimer une fille, pour moi. 
Le stratagème marchait, finalement. 
Elle aussi m'appréciait beaucoup, et c'est amusant de se demander ce qu'elle pensait de son côté... D'un côté, elle ne pouvait pas avoir de doutes sur mes sentiments... [...] 
Autant de souvenirs d'une époque où je n'étais que la princesse, où je pouvais tout me permettre, où tout le monde me regardait... Des beaux rêves, des belles illusions, c'est beau de se dire que ça tient à peu de choses et que la personnalité en fait la majeure partie.




Que dire d'Inari ? Hum, Inari. 
La première fois que je l'ai rencontrée c'était dans un groupe de joueurs sur Guild Wars. 
Elle avait l'air d'être drôlement appréciée, moi j'étais un peu jalouse parce que j'aime pas trop trop qu'une autre fille me vole mon harem in-game. 
Elle me semblait très douce, et je n'étais pas vraiment surprise qu'elle se trouve tant de prétendants. En plus Inari elle était vachement sympa, sur le coup je me suis dit : manquerait plus qu'elle soit jolie et je la détesterai à vie, c'est sûr.

Je l'ai revue plusieurs fois sur IRC, toujours en train de dragouiller, pff quelle garce non mais franchement. En plus elle me parlait, et blablabla et gnagnagna. Mais ça, c'était au début !

Au fur et à mesure des discussions, je la trouvais drôlement chouette Inari. Elle était vraiment très cultivée et super intelligente. Toujours à l'écoute dans son pyjama, en mangeant des cerises (me demandez pas pourquoi, c'est à elle qu'il faut le demander). On se parlait tous les jours. C'était agréable de pouvoir converser avec une copine gameuze finalement. 
Au moins il n'y avait pas d’ambiguïté. [...]




Le problème, c'est que je fonctionne trop à la passion dans la vie.  
La passion, ça n'aide pas à la stabilité et à l'effort sur la durée. 
Vous savez, vous vous passionnez pour une chose, puis une autre qui vous fait abandonner la première, et encore une autre...  
Pendant vos intervalles de passion, vous êtes corps et âme sur la chose en question, capable de soulever des montagnes à ce sujet... Que ce soit un blog, un projet personnel, un livre, un jeu... 
Jusque là, pas de problème, vous vous passionnez, vous vous investissez, et puis si un jour vous abandonnez, ça fera peut-être quelques déçus, mais bon... 
 Non, ça devient déjà plus problématique lorsqu'il s'agit de personnes, je vous laisse imaginer un instant...


Il y a différentes approches de ces passions en dents de scie, on peut passer d'une à une autre, en avançant en ligne droite tout le temps. 
C'est un peu décevant, souvent c'est du gâchis, mais là où ça devient plus complexe et peut-être plus problématique, c'est lorsque les passions deviennent récurrentes, qu'on avance en cercle, revenant sans cesse à quelque chose précédemment mis à l'écart. 
Oh... Encore une fois, quand ce sont des jeux, des objets, des textes, on peut y revenir... Quand ça sera un blog, quelques personnes vous auront peut-être oublié et... Quand ça sera une personne, il sera peut-être trop tard pour y revenir.


J'ai laissé s'évader quelques pensées à la lueur d'une paire de bougies... Je repensais à un mot issu des récits fantastiques qui nous bercent si souvent : la magie. Pourtant, ce mot n'a t-il jamais prit de sens pour vous au quotidien ? Pour qualifier des moments, ou... des personnes.

 Il y a des moments, que seul "magiques" peut qualifier. Seul, on peut déjà s'émerveiller devant des choses, passer un moment agréable comme on en connaît rarement. On peut se laisser emporter sur des sons, des images, des odeurs... autant d'éléments qui, harmonieusement réunis, créent la magie. Mais celle-ci peut prendre encore plus d'importance une fois accompagné d'une personne qui vous est chère.
Ou alors, on peut même en arriver à rencontrer des personnes magiques. Oh, pas de fées ici, simplement des personnes capables de surprendre à un point rare, des personnes qui vous émerveillent, qui vous font rêver... 
Chacun a sans doute sa part de magie, et n'est magique qu'aux yeux d'un nombre limité de personnes. A n'en pas douter, quand on l'est soi-même, il faut un peu de savoir-faire pour entretenir l'aura de mystère. N'avez vous jamais été confronté à une situation où deux inconnus se parlent quelques heures, au terme desquelles l'un est capable de dresser un portrait complet de l'autre, au point de laisser ce dernier sans voix ? 
C'est une forme de ce que je pense être la magie, un peu comme avec les cartes comme dans les tours... "Dis moi trois mots, trois choses que tu as vécu, et je te dirais qui tu es, à un point que tu ne soupçonnes pas toi-même".

Alors, vous aussi, vous avez déjà été le magicien, ou la magicienne d'un autre ?



"Moi je crois en la magie. La magie c'est quoi ? C'est des liens entre les gens. 
C'est des fois, quand on tourne la tête dans le métro,
on croise le regard de quelqu'un qui tourne la tête pile à ce moment là.

C'est des fois, quand on joue à pierre feuille ciseaux, on ne fait que des égalité. 
On regarde l'autre dans les yeux et sans savoir pourquoi on fait pareil à chaque fois.

La magie, c'est quand vous coloriez un dessin sans même savoir pourquoi vous employez cette couleur et pas une autre.

En fait la magie, c'est l'inconscient collectif.

En fait la magie, c'est tout ce qui pourrait avoir une explication rationnelle mais qui n'en a pas encore


N'est-il pas beau de croire ?

La croyance, c'est l'imagination sans limite. 
Comment imaginer un monde totalement rationnel et fade, avec tant de choses inexpliquées ? 
Quand bien même il en serait ainsi, comment accepter de se rendre à cette triste évidence et de perdre notre esprit imaginaire ? 
Il est beau de croire. 
Moi, je me suis dessiné mon propre dieu, mon propre paradis, mes propres anges. 
Ceux qui me guident, ceux que j'aime, ceux qui correspondent à mon imagination. 
Pas de schématisation préfabriquée, mon dieu sera comme je veux, et ses principes seront les miens, 
il sera mon héros.

 Et pourtant, combien adhèrent à la croyance de héros préconçus ? 
Combien souffrent d'un tel manque d'imagination qu'ils sont obligés de s'affilier à des visions déjà existantes ? C'est ce que j'ai envie d'appeler le "pack croyance" du monde actuel. "Bonjour, vous ne savez pas en qui croire ? On vous propose un dieu déjà prêt à l'emploi, des anges comme ci, un paradis comme ça. Vous n'avez rien à imaginer, signez ici un p'tit coup, et hop vous êtes engagé pour 1 an avec adhésion renouvelable tous les 1ers janvier.". 
C'est ça les religions, on vous vend un schéma, on vous fait gober des concepts, on abuse de votre manque de créativité ou d'imagination pour vous pondre un produit falsifié et menteur. Pire encore, on vous embobine sur des choses fausses pour abuser de votre foi via une idéologie mensongère.

Alors allez-y, adhérez aux prêtres violeurs d'enfants et autres terroristes suicidaires malsains, allez-y... Mon héros est bien plus noble que les vôtres.

N'est-il pas laid de faire croire ?
...

Et si finalement je ne suis pas celle que je prétends être, nos conversations auront elles changé ? 
Ma personnalité aura t-elle changé ? 
Les bons moments passés ensemble auront ils, eux aussi, changé ? 
...Et moi, aurai je fondamentalement changé ? 
Non, ce n'est pas moi qui aura le plus changé, ce sera la perception dans ton esprit... 




Telle que je vous parle, je suis Inari, simplement la création d'un esprit loufoque, d'un garçon à l'époque en pleine crise d'identité, ou simplement mal dans sa peau.

C'est juste une façon de s'exprimer, pas un processus malsain ou obscurantiste, et d'ailleurs si vous pensez ça, je vous suggère de faire preuve d'ouverture d'esprit, vous devez en avoir grand besoin. 

Mais quelle expérience ces choses ont-elles apportées ? 
Vil mensonge que tout cela irez-vous dire, profonde supercherie que de "se faire passer pour une fille".
Je pense que les choses allaient au delà de ça, à un tout autre stade, si bien qu'aucune des personnes m'ayant connue à cette époque ne m'ont tenu rigueur ni accusée d'un quelconque "mensonge".
Étrange, n'est-ce-pas, pour vous qui y voyez un pur élan de mythomanie ? 
Je crois que les personnes perçoivent toutes les choses de façon différente, et que chacune se forge sa propre expérience suivant les situations vécues. 
En s'ajoutant une deuxième personnalité, mon cher hôte a pu discuter de façon différente, élargir son esprit en observant des réactions pour lui inhabituelles, ressentir différemment, peut-être même se redonner confiance via les sentiments qu'on me portait, mais surtout, il a gagné en assurance. 
Ces discussions, ces regards différents, ces émotions nouvelles, tout ceci a forgé une nouvelle expérience enrichissante, autant culturellement que socialement. 
 
Devenir humain, en comprenant ce que ressentent les autres, en réfléchissant avant de condamner, c'est ce que j'ai essayé de faire, et vous ? 
Pensez-y... 
Si vous continuez à imaginer que j'ai un esprit trop malsain... 
Je crois que je vais finir par penser que le vôtre est tout simplement trop étroit.
Viens faire un tour sur nôtre bateau Inari ! Sinon c'est moi qui viens tracter ta chaloupe ! xD 
 "Non, je ne tolère pas les idiots, je ne tolère pas les menteurs, je ne tolère pas le concept de tolérance qui nous pousse à feindre l'indifférence, voire l'acceptation de ce qu'on n'aime pas, de ce qu'on voudrait condamner mais qu'on ne fait pas, par esprit "politiquement correct". Je ne tolère pas les gens qui tolèrent ceux qu'ils n'aiment pas, car ils sont faux et hypocrites. 
Et moi, je suis honnête."

Tôt ou tard, je me suis trouvée plus ou moins... trahie par mon hôte. 
Le fourbe. 
Apparemment, il estimait "aller mieux" et sous ce prétexte - certes honorable - 
il a décidé de rejeter mon existence. 
Évidemment ça semble plus sain si on déclare simplement "qu'il a jeté son avatar et repris ses droits". 
Vu comme ça c'est très bien, mais imaginez le choc pour moi...

J'avais rempli ma mission, je pense. 
Mon hôte avait retrouvé le sourire via les relations qu'il s'était fait à travers moi. 
Il allait mieux, je le sentais bien. 
Alors il a commencé à reparler en son propre nom à quelques endroits, m'occultant progressivement.
[...] 
Née un jour dans une partie de Rôle-Play vers avril 2006...  

"Imaginez si au lieu de naître dans les bras d'une maman, vous débouliez comme ça, déjà âgé, au milieu de nulle part, en territoire inconnu ?
Je suis arrivée dans un jeu. 
Un jeu dans un grand univers avec d'autres gens un peu comme moi."

 Tandis que l'expérience humaine grandit, que les relations se forment et se renforcent, mon existence  semble atteindre son apogée. 
 [...]
Exister, petit à petit, à force de petites choses, comme simplement de parler en mon propre nom, d'avoir ma propre personnalité ou mon propre passé... il fallait bien en construire un pour en parler aux autres !
On y croît, dur comme fer, de plus en plus... 
On ne fait que se monter sur un petit nuage très fragile pourtant, prêt à s'effondrer à la moindre erreur, d'autant plus douloureusement qu'on l'aura entretenu.
  [...]
C'est comme un rêve, éphémère, idéalisé, et... impossible. 
Être ou ne pas être, telle est la question, sans doute.

C'est l'histoire de cette fille qui cherche le bonheur dans le mensonge qu'elle fait de sa vie...

"Je m'inquiétais souvent de tout ça, et je leur demandais, de façon détournée, ce qu'il adviendrait de nos relations, si finalement je n'étais pas qui je prétendais être, peut-être parce que moi aussi je m'attachais à eux et ne voulais pas les perdre. Il est certain que mes interlocuteurs, surtout les plus proches, mes amis, avaient des soupçons, et mes interrogations devaient sans cesse les renforcer. Mais dans le fond, je crois qu'eux aussi voulaient continuer à rêver... Alors ils ne voulaient peut-être pas vraiment savoir.

Moi non plus." 

Moi non plus j'aurais voulu ne pas savoir. 
Moi aussi j'aurais préféré qu'on en reste la, que cette histoire ne soit que celle de cette fille intelligente, attentionné, bienveillante qui s'abritait dans la beauté des amis qu'elle avait sur Guild wars.



Ce qui, selon moi, vaut le coup d'être raconté, c'est cette difficulté qu'on a à se séparer de quelqu'un après avoir passé beaucoup de temps ensemble... 
Et ça marche aussi pour moi et mon hôte. 
Même après avoir été démasquée par mon entourage, je continuais mon existence, différemment. 
Mon nom restait, mon expérience restait, et il y avait aussi des rechutes, comme si mon hôte disait "
 Inari, ça va pas, j'ai besoin d'un coup d'main.

 A plusieurs reprises, il aurait voulu recommencer l'expérience. 
Une période assez instable où il voulait tantôt être lui-même, tantôt se réfugier vers moi. 
Oui, mais difficile, pour cela il aurait fallu réintégrer un nouveau milieu sans aucune personne déjà connue... ou alors des complices, et ce n'était plus vraiment l'envie du moment. 
[...]

Il était impossible de reprendre entièrement le jeu, mais je pouvais continuer mon existence, je pouvais continuer à m'exprimer, d'ailleurs je le fais encore ici aujourd'hui, non ?
 Il y a des avatars qui comptent plus que d'autres, peut-être, mais surtout des expériences inoubliables, dont on a pas trop envie de parler au passé. 
Il y a des choses qui nous marquent, positivement ou négativement, pour toute une vie. 
Et il y a des êtres vers lesquels on veut constamment revenir, année après année, pour le meilleur et pour le pire.
  "N'ignorez jamais l'interlocuteur à qui vous ne voulez pas faire de mal."
"Ce qui est assez amusant et qui mérite d'être souligné, c'est cette réponse que j'ai eu lorsque j'ai dit "Je vais te raconter la vérité" : "Non, tu n'es pas obligée, tu sais, on peut continuer à faire comme si... après tout c'est peut-être mieux, et... je n'ai peut-être pas vraiment envie de savoir". 
Amusant. 
Combien de personnes préfèrent de doux rêves, certes fictifs, à une dure réalité ? 
Beaucoup, j'ai l'impression."


- "Je n'ai pas connu Inari. Cependant, à sa demande, je vais écrire sur son hôte, tâche difficile pour moi qui n'ai jamais écrit que pour rêver ou pour disserter. Qu'importe. Là n'est pas le sujet."

La première fois que je l'ai vu, avant même que nous nous parlions, j'ai été frappée par sa décontraction et sa sûreté de soi. Lui ne m'avait pas encore vu. Il attendait sur le quai de la gare, son regard bougeant en tous sens...

Son regard... C'est la deuxième particularité que j'ai remarqué chez lui : ces grands yeux sombres et pénétrants, que je n'osais pas fixer malgré la tentation ; car ces prunelles-là donnaient l'impression que si elles vous capturaient, il serait impossible de s'en détacher. 
Bref, il dégageait – et dégage toujours ! - un charisme indéniable, et je suppose, Inari, que de là vient ton propre rayonnement. Après tout, toi aussi tu auras ravagé les cœurs...

Sans l'avoir connu à l'époque où il vivait à travers toi, j'en ai entendu et lu suffisamment, je pense pour pouvoir te définir. 
Je ne doute pas, puisque c'est toi qui t'exprimes ici, qu'il t'ait doté d'une vie propre, d'un caractère bien à toi. 
Tu partages avec lui ce regard critique sur le monde - non pas critique au sens de désobligeant, je te rassure tout de suite ; mais en ce que tu réfléchis sur ce que tu observes – et ce sens profond de l'observation. 
Il est agréable de lire tes réflexions, parce qu'elles sont construites, ce qui me prouve que tu es dotée d'un esprit logique et méthodique – comme lui. 
Par ailleurs, je dirais que vous êtes tous deux complémentaires. 
Lui aime à rire, toi tu es sérieuse, en tout cas dans tes articles. 
Il lui plaît d'écrire parfois des poèmes, de porter jugement sur de la musique, tu n'écris que des articles de réflexion sur le monde et la société humaine. 
Enfin, tu es avant tout un avatar de jeu qui vit sur le web, tandis qu'il mène son existence dans la vie réelle. Oui, vous vous complétez fort bien, à tel point que je pourrais être jalouse si je ne savais pas que tu es une facette de lui.

Quand je l'ai connu, j'étais une fille timorée, timide, qui n'osait pas le regarder en face. Sans doute Eryndel, mon alter ego, aurait-elle plus facilement noué contact avec toi si elle avait arpenté les mêmes régions du web que toi. Et moi-même, avant de le rencontrer en chair et en os, parlais assez facilement avec lui sur MSN... sous ce pseudonyme, toujours.

Cependant, grâce à ses taquineries, à sa prévenance, à son entrain, à son aplomb, j'ai fini par changer. Grâce à lui, je suis devenue plus extravertie, plus sûre de moi. 
J'ai cessé d'hésiter à prendre des initiatives, je me suis mise à aller au-devant des gens, à oser donner mon avis. Il vous a fallu beaucoup de patience à tous les deux – oui, toi aussi, Inari, car tes écrits y sont partiellement pour quelque chose – pour parvenir à ce résultat, mais je m'en suis rendu compte très récemment, au travail, où l'on m'a confié cette année quelques responsabilités. 
Oh, certes, il me reste encore à progresser dans cette voie, mais il est certain qu'avec votre aide, je parviendrai à accomplir ce chemin vers l'épanouissement de soi jusqu'à son terme. 
Alors, merci à toi, Inari, et merci à lui.




Je ne parviendrais pas à expliquer tout ce qui se passe en mon hôte bien que je sois comme son ombre. C'est un être que j'estime avoir plusieurs qualités mais pas moins de défauts. 
Notamment, il m'avait façonnée à son image concernant deux de ses points noirs : rancune et intolérance. Peut-être même avait-il encore appuyé ces choses pour moi, sans doute parce qu'il était aigri et qu'il n'aimait pas vraiment l'humanité à cette période...
Notamment un garçon dont je ne connaissais pas le nom - et pas très futé il faut bien le dire - s'intéressait de trop près à moi... 
[...]
L'intolérance combinée à la rancune donne facilement lieu à des élans de cruauté. 
Ce garçon dont je parlais plus haut était du genre faible et étroit d'esprit, aussi, alors... déjà qu'il était de nature assez agressive envers tout le monde, qu'il était capricieux et gamin, qu'il faisait tout pour m'impressionner en se vantant de choses qu'il n'avait jamais faites, je finissais par apprendre qu'il était également radicalement homophobe. 
Il n'était pas encore au courant de la vérité à propos de moi et mon hôte, et c'était le moment de faire mal. 
Je lui ai donc appris que malgré sa nature d'homophobe, il était en réalité tombé amoureux d'un garçon car moi-même, je n'existais pas. 
Nous ne l'avons plus jamais revu, ni entendu parler de lui sur la communauté, à compter de ce jour. 
Pas de quoi être fière hein ? 
Si !
C'est un phénomène qui se retrouve pourtant assez souvent chez les personnes en lutte contre elles-mêmes, en lutte contre l'humanité qui les anime, et cette même humanité qui anime d'autres personnes... 
Humanité d'homme.
Une façon de se venger sur un innocent du mal qui nous ronge, à défaut d'un réel coupable ?
Inari n'est coupable que d'être le voile de son hôte.
Hôte coupable... d'être lui-même ?
Si vous continuez à imaginer que j'ai un esprit trop malsain... 
Je crois que je vais finir par penser que le vôtre est tout simplement trop étroit.


J'ai eu foi en la vie, j'ai cru qu'elle pourrait m'apporter ce qu'on m'avait raconté... Bonheur, sourires, instants de plaisir. Peut-être suis je mal née, mais je n'ai rien vu de tout cela. Je n'ai vu que le chagrin de mes proches, le désespoir de ma famille, la parodie de vie dans laquelle ils évoluaient. Pauvreté et misère, vices et violences, j'ai vu qu'elle n'avait jamais tenu ses promesses. Je n'attends plus rien d'elle. Et ma foi en la vie s'est effondrée.

J'ai eu foi en les hommes, j'ai cru qu'ils m'apporteraient soutien et loyauté, des épaules sur lesquelles j'aurais pu m'appuyer. Mais alors que ma tête est devenue lourde, mon cœur trop dur à porter, lesdites épaules se sont défaussées dans la lâcheté. Amitiés bâclées. J'ai perdu ma capacité à accorder la confiance... Et ma foi en les hommes s'est effondrée.

 J'ai pourtant eu foi en toi, on m'avait dit que l'âme sœur saurait panser mes blessures... Et alors que  je pensais pouvoir me reposer sur un lit d'amour, dans notre bastion de sentiments paré à défier toutes les attaques dont j'étais victime, tu m'as abandonnée. "Le mal dont tu souffres ne cesse de me ronger", m'as-tu dit. J'ai perdu ma capacité à aimer... Et ma foi en l'amour s'est effondrée.

 J'ai eu foi en Dieu, on m'avait dit qu'il pouvait tout soigner, alors j'ai prié... encore et encore, je n'ai cessé d'y croire. Mais les maux qui me tourmentaient ne voulaient pas me quitter. Toutes ces paroles que j'ai lancées, le regard tourné vers le ciel, qui les a donc écoutées ? Certainement pas le menteur crucifié. Et ma foi s'est effondrée.



De l'histoire ancienne à propos de mon hôte, pour une fois, bien avant que je n'apparaisse... mais peut-être à l'origine de ma "création", à vrai dire, du moins en partie... Comme tous les échecs de son existence.

C'était il y a dix ans maintenant, ce coup de foudre, et ça laisse encore des séquelles, alors qu'en plus, ça n'a jamais rien donné de très bon... Au contraire, les sentiments trop spontanés effrayent. C'est indéniablement ce qui est arrivé cette fois là, surtout face à une fille timide.

Et alors, que vaut le coup de foudre, ce sentiment incontrôlé ? A quoi mène t-il s'il est capable de nous faire aimer une personne parfaitement inconnue, peut-être totalement incompatible ? Comme l'élément à l'origine de cette expression, certainement pas choisie au hasard, il ne sait pas être maîtrisé, et comme toute chose qu'on ne contrôle pas, il a des effets potentiellement dévastateurs.

Mais les coups de foudre, dix ans plus tard, ça n'arrive plus, même avec une nature très expressive... Tous les sentiments sont plus raisonnés, plus réfléchis, adaptés aux erreurs passées, aux relations ratées, aux échecs encaissés...

L'adolescent aime pleinement, et faute d'expériences passées, a vite fait de faire fausse route. Fort de ses erreurs passées, l'adulte modère ses ardeurs, a t-il perdu de sa spontanéité ?

Alors si on a déjà besoin de réfléchir avant d'agir, est-ce là une preuve qu'on a aussi besoin de réfléchir avant d'aimer ?

Avec humilité, j'avoue avoir un problème, j'ai parfois terriblement envie de parler à quelqu'un, et je ne sais pas quoi lui dire, parce qu'on a simplement pas tant de choses en commun, pas tant de choses à partager...

Pourquoi d'un coup tu aurais honte de tes sentiments ? De ton attirance ?
Attirance en tant qu'homme, attirance incontrôlable mais pourtant si facilement jugée...

"Si ça ne vient pas du cœur, je préfère que ça ne vienne pas du tout."



Voici l'histoire très belle et bien écrite d’Hugo. 
Hugo est un étudiant considéré comme le mouton noir de part son origine étrangère.
Il va voir une fille et croire à l'Amour avec un grand A la où il n'y avait pas place pour ça.

 SPOIL ! 

Plus le temps passera et plus il l'aimera mais plus elle le repoussera. 
Plus il la suivra plus il fera peur.
Jusqu'au jour où il provoque accidentellement sa presque mort.
Hôpital, risque de passer de l'autre côté.
  Dans cette histoire Hugo se sent coupable.
Coupable d'être un homme.
Comme quelqu'un d'autre ici.
 Là où l'histoire devient belle, c'est qu’Hugo va dans tout son malheur provoquer sa propre mort.
Ainsi, son cadavre deviendra le donneur qui laissera la vie à la fille qu'il vénérait. 

Peut être qu'on aurait aimé que cela se passe ainsi en vrai 

Maintenant une histoire un peu moins fictive.
un peu.
J'aurais du mal à distinguer le vrai du faux.
Aucun intérêt de toute façon.

Qu'importe ce qui est vrai, qu'importe le contexte.

Ce qui se raconte dans ce texte, c'est comment Inari s'est sentie.
C’est une extrapolation parce-que la boule de sentiments qu'il ressentait ne faisait que gonfler.
 Ce texte -aussi fictif soit-il - représente ce qu'il l'a vécu.

Pour moi, c'est l'origine même de l'existence d'Inari.
Inari créer Inari.



Une nouvelle histoire courte... 
A préciser que ce n'est que fiction, bien entendu. 
Une extrapolation du vécu en fait, avec quatre-vingt-dix pour cent d'extrapolation et dix pour cent de vécu. Une amplification de ce qui aurait pu arriver si j'avais persisté dans la mauvaise direction à certaines périodes de ma vie. 
Mais j'insiste : ce ne sont ni des faits réels, ni un réel reflet de ma personnalité. 
C'est une pensée, un raisonnement, une morale...

***

C'est une histoire que je n'ai pas plaisir à vous raconter. 
C'est une histoire qui ne devrait même pas l'être, parce qu'elle ternit toute mon image. 
C'est une histoire qui défie les clichés de la société, et vous savez bien à quel point ils sont plus forts que moi. Si ce n'est pas la société qui fait fausse route, c'est sans doute moi. 
Et c'est inconcevable de penser qu'une société entière fait fausse route, n'est-ce pas ? 
Ça ne peut être que moi...

Ça a commencé il y a quelques années, quand j'étais jeune et insouciant, que je pensais pouvoir révolutionner un système éducatif avec mes propres idées. 
Je pensais que mille autres avaient tort et que j'étais seul à avoir raison, tout porteur de concepts révolutionnaires que j'étais. 
Mon idée, c'était de casser la barrière traditionnelle qui place adolescents et adultes dans deux mondes différents. 
Folie, n'est-ce pas ? 
Mon idée, c'était qu'eux et nous marchent dans le même monde. 
Hérésie, hein ?

Ça ne me plaît pas de raconter cette histoire, mais qu'il en soit ainsi. 
Je venais tout juste de prendre mes fonctions dans un petit village dont j'ai préféré oublier le nom. Ça aurait pu être une année comme d'autres, si j'avais suivi les conseils qu'on m'avait donnés.
Être passionné de la relation que peuvent nouer adultes et adolescents, c'était finalement un défaut plus qu'un atout pour ce métier. 
Comment ça ? "Relation", ce mot vous dérange ? 
C'est parce que vous êtes trop marqué des clichés de notre société. 
Le mot "relation" n'implique pas naturellement des rapports sexuels, je vous assure. 
Ni même de choses douteuses. 
Non, par "relation", j'entends "échange", j'entends éventuellement "amitié". 
Sommes-nous d'accord pour accepter d'un commun accord telle définition avant que je poursuive ? Ôtez-vous ces horreurs de théories pédophiles de l'esprit, ce n'est qu'une société véreuse qui vous les a inculquées. Ce ne sont que des clichés ignobles qui comme tant d'autres, empêchent tout un chacun de mener la vie qu'ils entendent, sans pour autant qu'elle ne se fasse au détriment d'autres personnes.
  
C'est toi qui en parles... 

Cette définition étant acceptée, reprenons... 
C'était une année scolaire comme bien d'autres, avec des classes comme bien d'autres, peuplées tant de vauriens incapables que d'élèves studieux et... Attendez, quoi ? 
Encore une définition à préciser ? 
Oui, je parle bien de vauriens incapables. 
Vous parlez "d'élèves en difficulté" ? 
Leur difficulté, c'est simplement d'être trop idiots pour réaliser ce que représentent leurs actes ou plutôt leurs non-actes. D'être trop insolents pour réaliser à quel point il est anormal de mépriser et d'insulter ceux qui sont supposés leur apporter éducation et connaissances. 
Et nous devrions les considérer comme des "élèves en difficulté" ? 
Non, ceux dont vous parlez existent bel et bien, mais il s’agit d'élèves impliqués ayant des difficultés de compréhension certaines. 
Il ne s'agit pas des vauriens incapables, qui eux aussi existent bel et bien, mais qu'on refuse d'appeler ainsi par pure hypocrisie. 
Pardon, je voulais dire "par pure tolérance". xD
Alors j'utiliserai malgré tout ce terme peut-être cavalier, car non seulement je ne me soucie pas beaucoup des concepts de bienséance, mais j'apprécie même franchement de les défier.

N'en déplaise à notre système figé, sclérosé et borné, je n'étais pas réellement partisan de la théorie selon laquelle je devais motiver les vauriens incapables. 
Je n'étais pas du genre à gommer les différences, j'étais plutôt du genre à bonifier le bon et à ignorer l'ignorant. 
Si vous avez un vin prometteur et un vin qui va tourner au vinaigre, lequel mettrez-vous dans votre cave ? Le vinaigre ? Non. Alors vous êtes sans doute comme moi. 
Bien, cela ne peut que nous aider pour la suite de cette histoire. 
Bien sûr, je réalise les excès de ma théorie, même si je n'en démords pas vraiment. 
En début d'année, j'avais cent élèves. 
Après quelques jours, j'en avais quatre-vingt dix, le temps d'ignorer les pires voyous. 
Au bout d'un temps, j'en avais cinquante, le temps de repérer les motivés, et de mettre de côté les insouciants.

Puis petit à petit, on me reprochait des choses, on me reprochait ma façon de faire. 
On me reprochait de ne me concentrer que sur les meilleurs. 
Ma théorie du vin et du vinaigre ne semblait pas suffisamment convaincante aux yeux de mes supérieurs, alors je souffrais de mille reproches, des fois davantage. 
Que fait-on lorsqu'on se sent attaqué ? On se révolte ? 
Il n'y avait pas de révolte possible, seul contre tout un système. 
Autre option ? 
On déprime. 
Je déprimais. 
Que fait-on lorsqu'on déprime ? 
On se réfugie vers le peu qui nous est cher, on se cherche des raisons de continuer, de peur de tout abandonner. 
Mes raisons de continuer ? 
C'était de ne plus voir cinquante élèves, mais seulement dix. 
Les dix "adorables", les dix qui adorent leur enseignant parce qu'il est un peu marginal, un peu en dehors des clichés qu'eux-mêmes trouvent lassants. 
Les dix pour lesquels on se passionne, qui nous transmettent leur motivation et nous font aller de l'avant. 
Puis de dix, on passait à deux, puis à un. 
Pourquoi ? 
Parce que la relation adolescent-adulte est là, qu'on peut s'attacher à un comme on peut s'attacher à un meilleur ami. 
Qu'est-ce qui l'empêche ? 
Les idées reçues ? 
Je n'en avais aucune.

Évidemment, l'adolescent à qui on s'attache nous offre immédiatement retour. 
Parce que chez lui, les sentiments restent spontanés et naturels, pas comme chez les adultes qui doivent réfléchir avant d'aimer. 
Alors bien entendu, dès lors qu'une relation se forge avec un adolescent, tout est directement très fort, avec de réels coups de cœur, et... Quoi ? 
Encore ces théories pédophiles ? 
Mais arrêtez un instant et réfléchissez. 
Depuis quand le pédophile éprouve t-il des sentiments pour ses victimes ? 
Je vous parle bien d'amitié. 
Quelque chose l'empêche, à part les à-priori ? 
Une amitié entre une personne de quinze ans et une de trente vous choque plus que des rapports sexuels entre une personne de trente ans et une de quarante-cinq ? 


Est-ce que un pédophile ressent des sentiments pour sa victime ?Bonne question. Je connais une histoire où quelqu'un s'est fait accuser de tendance pédophiles. il s'avère que c'est lié à la relation qu'il entretenait avec sa mère, très hautaine et très réductrice dans sa façon de se voir femme. Ce qui fait pour lui et sa vision des choses que les femmes adultes sont des manipulatrice comme sa mère.
D’où son attirance pour des jeunes personnes, innocentes et dénuées d’intérêts... mal placé Donc oui, un pédophile ressent de l'Amour pour ses victimes.
Et oui, ces victimes ressentent de l'amour pour lui. Sinon en plus d'être pédophile, c'est un violeur. Mais est-ce malsain dans ce cas ? Oui, si ça devient sexuel. Or l'amour et le sexe sont... intimement lié. Freud.
Complexe d’œdipe. Pouvant s'étaler sur... Bien plus longtemps que ce qui est dit là. Notamment de par les nombreuse familles recomposées et situations familiales étranges.

Wikipédia le dit :
La pédophilie est une attirance ou préférence sexuelle d'un adulte envers les enfants prépubères ou en début de puberté. Un pédophile est une personne, homme ou femme, éprouvant ce type d'attirance. 

Dans la société moderne, ce type de préférence est considéré comme une perversion sexuelle et les activités s'y rapportant sont condamnées par la loi notamment en raison du fait qu'une personne n'ayant pas la majorité sexuelle ne peut apporter un consentement éclairé. 

C'est humain. Explicable et révocable. Un pédophile n'a pas travaillé sur lui même et comprendre la cause de son... trait de caractère pour ne plus l'être. Mais prudence. Avec ce genre de raisonnement on en viendrait à croire que la pédophilie devrait être toléré. Non. Par contre, les pédophiles... Oui. Ils sont humains. Ne les chassez pas, plaignez-les. Ils n'ont pas choisi leur histoire. Mais une fois qu'ils se savent ainsi, il est tout naturel de leur reprocher le travail qu'ils n'ont pas fait sur eux même. Tant qu'un pédophile ne passe pas à l'acte, pédophilie n'a pas eu lieu. Ne prenez pas le risque de créer des monstres. Travailler sur vous mêmes. Parlez de TOUT. Avant que ça ne soit trop tard. TOUTE PENSÉE EST ACCEPTABLE. Tout acte ne l'est pas.

En parallèle.  
 Psychanalyse. 
C'était un pari risqué.  
De quoi se mettre à dos nombre d'autres adolescents accusateurs, et nombre d'adultes suspicieux. 
Les premiers étaient probablement jaloux, les seconds probablement étroits d'esprit. 
Moi, je me sentais réaliste, et mon élève protégée. 
Nous parlions de tout, et à la croire, je lui apportais tout ce que l'école ne savait pas lui donner. 
Quoi donc ? 
De la culture, de l'ouverture d'esprit, du sens critique, des réalités sur la société et sur le monde qui nous entourait. 
Nous échangions beaucoup, toujours de manière très dissimulée, même si on n'est jamais assez invisible aux yeux des autres.

C'était un petit village de montagne. 
Alors parfois, nous partions marcher un peu sur les chemins, avec l'indispensable accord des parents qui de manière étonnante ne voyaient pas de manière malsaine notre relation. 
Il faut dire que cette fille, elle ne manquait pas de souligner tout ce que nos échanges apportaient en termes de... maturité, tout simplement. 
Et c'était difficile de ne pas le constater, un tel contact entre un adulte et un adolescent donne lieu à une prise de conscience accélérée, peut-être trop.

Alors nous grimpions un peu, de petit chemin en petit sommet, de pente douce en pente raide, de petit sommet en grand sommet, de pente sèche en pente verglacée. 
Tout ce temps, nous parlions, et j'avais l'impression, à force de transmettre mes valeurs d'adulte, de voir cet enfant, ou plutôt cet adolescent, se forger à grande vitesse, et de fil en aiguille, nos échanges n'en devenaient que plus riches.
Était-ce un désir malsain de ma part de me sentir influent sur quelqu'un ?
Était-ce mon plaisir de transmettre mes valeurs, de donner ce qui était une part de ma personne et qui me semblait bon et juste, de transmettre mon idéologie, ce que j'estimais être la bonne façon de penser, que tout adulte prétend détenir au moindre de ses mots, fort de son incapacité à se remettre en question ?

Petit à petit, nous étions tout l'un pour l'autre. 
Nous avions construit un univers à deux, dans la discrétion, dans la cachotterie et peut-être le mensonge. 
Et nous grimpions un peu, de grand sommet en sommet inaccessible, de pente verglacée en pente vertigineuse, jusqu'à la chute de cette histoire. 
Et lorsqu'elle a chuté, je me suis senti incapable, impuissant, responsable... 
Je me suis dit que c'était de ma faute si elle en était arrivée là, car elle était jeune et innocente, et que j'étais celui qui l'avait guidée, à travers cette relation, à travers mes idées et mes actes, vers cette mort certaine... 
Je me suis senti assassin. 
Alors j'ai chuté aussi, pour ne pas culpabiliser toute mon existence. 
Pour que personne n'ait rien à me reprocher, pour que personne ne mette le doigt sur l'irresponsabilité de mes actes. 

La morale de cette histoire ? Tout le monde a tort. 
Moi, et vous. 
Parce que personne ne détient de vérité absolue. 
Nous faisons tous fausse route.  


Moi j'en dis que c'est faux. 
Nous avons tous un schéma de fonctionnement humain qui nous permet d'avoir tort. Il est possible en comprenant ce schéma de contrôler sa personnalité et de faire la différence entre ce qui est soi-même et ce qui est issu de notre vie.
Personne n'est fondamentalement mauvais.
Les gens méchants ont juste peur du monde.
Peur de leur vie sur laquelle ils n'osent pas retravailler.
Psychophilosophe. 

 ... 

Je sais pas vous, mais personnellement, quand je vais mal, 
je tombe dans diverses attitudes un peu... particulières. 
Pour le commun des mortels, dont moi, il peut y avoir tout un tas de... déviances ? 
Si on tape dans le classique, quelqu'un qui va mal peut rechercher l'oubli dans la boisson, ou l'euphorie dans diverses drogues que je ne connais pas.

Moi, quand ça ne va pas, je vais plutôt chercher de la compensation. 
Le bon coup d'bouteille peut arriver, mais globalement, ce n'est pas la première chose que je recherche.
Non, ce que je veux, c'est plutôt "aller bien", pour compenser le "aller mal". 
Moi, je vais bien quand je sens qu'on m'aime. 
C'est peut-être idiot, égoïste, d'après vous, mais pas forcément.
Je peux facilement aimer profondément les personnes qui m'entourent, pour peu que notre relation ait un petit quelque chose qui la fasse sortir de l'ordinaire. 
Et à travers ces relations, je créé de l'intensité, de l'émotion, je cherche à les rendre captivantes et un brin... passionnées ? 
Je ne sais pas comment dire, mais j'en fais un leitmotiv de mon quotidien, je cherche à les faire évoluer constamment, afin qu'elles m'apportent tous les jours un petit quelque chose de plus, de la surprise, ou une sorte de renouveau rafraîchissant. 
En toute sincérité, je n'oublie pas d'apporter, en échange, ce que je sais faire de mieux. 
Beaucoup d'émotion, de sentiments, et des débats divers et variés, dont la marginalité n'a d'égal que leur... spontanéité ?


Mais... et vous, quelle est votre façon d'aller mal ?



Je m'appelle Inari, j'ai 25 ans en ce moment, je suis finlandaise... Enfin je ne sais plus trop. 
Le seul problème que j'ai, c'est que je n'existe pas. 

Qu'importe mon visage, qu'importe mon prénom, qu'importe mes origines, la personne, au fond, était la même... pour eux (c'était peut-être moi la plus bouleversée au final). Certes, les illusions amoureuses s'envolaient, parfois brutalement, mais ils avaient appris que l'apparence a peu d'importance, tant que le contenu est de qualité.  

Et vous jetez souvent la lettre pour ne garder que l'enveloppe, vous ? 

Voila ! C'était Le Roi Reine ! Une histoire qui je l'espère vous a plu autant qu'a moi !

Grox Bisous baveux :D
Si vous voulez commencer l'aventure avec Elle c'est par ici :


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